Courir le trail nocturne de la Forêt de Moulière est une expérience inoubliable, on a le sentiment d’aller vite. Les instants où l’on se retrouve seul, dans le silence de la forêt en apercevant le ciel étoilé au-dessus des arbres sont magiques . Pour apprécier cette expérience, il faut cependant respecter quelques règles.
1) Avoir une bonne lampe frontale. Avec une mauvaise lampe, le coureur est obligé de se pencher pour analyser le chemin, anticiper les racines, ornières et autres pierres qui jonchent les Sommières de Moulières. Même si les obstacles sont en général bien balisés sur notre course, en se concentrant sur le sol on peut ne pas voir une branche à hauteur de coureur. Avec un mauvais éclairage, la concentration et la vigilance doivent être doublées ce qui peut être fatiguant et paradoxalement faire baisser la lucidité, la progression sera plus lente. Pas besoin d’un modèle cher avec une forte autonomie dédié aux ultra trailers, il faut privilégier un modèle léger mais puissant. Notre partenaire Run & Dunk saura vous conseiller. Bien entendu, pensez à prendre des piles neuves voire des piles de rechange. Frédéric Guérin des Runners des vignes nous confiait avoir débuté un des trails nocturnes de la forêt de Moulière avec des piles usagées et avoir dû terminer la course en se guidant avec l’éclairage des autres coureurs.
2) S’exercer. Commencer sur des chemins blancs connus, courir à allure modérée pour ensuite commencer à accélérer et puis s’aventurer sur des chemins plus techniques en débutant encore une fois lentement. La vitesse viendra avec l’assurance. Avec le changement d’heure, on peut privilégier une sortie le matin. Courir en groupe au début permet de bénéficier des éclairages des autres coureurs en plus du sien et d’expérimenter la course en groupe de nuit. Il faut s’exercer bien entendu aussi à changer ses piles. Votre notice, une fois dans le noir, ne vous saura d’aucune aide.
3) Repérer le parcours. La nuit on ne voit pas une côte arriver, la fin d’un chemin. Pour ceux qui ont besoin de doser leurs efforts, anticiper un obstacle, nous vous conseillons d’étudier avant le parcours et son dénivelé. Il sera affiché au départ mais si vous voulez un aperçu dès aujourd’hui : Les traces du parcours 24 km http://www.openrunner.com/index.php?id=5722935 et 12 km http://www.openrunner.com/index.php?id=5716234 Après pour ne pas appréhender une côte, l’obscurité est idéale. Lors du repas d’après course, on a pu entendre une coureuse du 24 s’exclamer « J’ai pas vu le dénivelé » !
4) Se couvrir. La température baisse la nuit dans la forêt. La forêt de Moulière peut être très humide. Pas de petite laine mais un coupe-vent peut être une bonne protection.
5) Se préparer à l’inconnu. La nuit, c’est le réveil pour beaucoup d’animaux. De nouveaux bruits inconnus apparaissent. Les sensations sont exacerbées. Il ne faut pas s’en étonner. Laurent Beauchêne des Foulées Douces nous racontait à côté de la tireuse à bière de la Course de l’Automne l’année dernière « Une nuit lors de l’UTMB de 2006, dans un champ, je voyais des yeux partout qui me fixaient ! !!! Petit moment de panique. En fait, c’était un troupeau de vaches qui me faisait une haie d’honneur ». Dans la forêt de Moulière pas de vaches mais parfois des biches en guise de public.